Julio López
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De la guera de baja intensidad, el gobierno pasó a la guera abierta - en frances
Por (((Carin))) - Tuesday, Apr. 22, 2003 at 2:37 AM

" Il n'y a pas de suprematie de la vie et de l'integrite physique sur les interets economiques " une phrase issue de la resolution de delogement de Brukman de la part de deux juges Bonorino Peró y Piombo - deux juges qui pendant la derniere dictature etaient juges d'instruction- qui resonne froidement cette nuit apres une apres midi d'une brutalité inouie.

Depuis la nuit de jeudi, l'usine textile Brukman, occupée par ses ouvrieres depuis plus d'une année, a été delogée. Depuis cet instant, toute une partie du quartier Once a Buenos Aires s'est transformee en une véritable zone militarisée, avec en permanence plus de 500 flics qui bloquent la rue sur cinq pates de maisons. Depuis jeudi, les mobilisations vont croissant afin de récupérer l'usine, devenue un symbole dans un pays ravagé par la crise économique et sociale.

Aujourd'hui, le gouvernement argentin de Duhalde vient de reprimir sauvagement plus de 55 ouvrieres textiles qui se battent pour changer leur vie d'esclaves salariées et plus de 7.000 personnes qui sont venues prendre la rue pour montrer sa solidarite avec la lutte de Brukman.

Le 18 decembre 2001, un jour avant les evenements du 19 et 20 decembre, les ouvrieres de l'usine, qui n'ont plus de salaire minimal depuis des mois (les freres brukman iront jusqu'a les payer deux pesos par semaine, l'equivalent de 0.50 euros ), attendent le patron qui doit leur payer les arrieres de salaires et qui va fermer la fabrique. Celui- ci n'apparaitra jamais, les ouvrieres restent et peu a peu commencent une aventure d'autogestion de l'usine qui dure depuis pus d'une annee. Le bruit des machines reprend... Depuis une annee et demi, les travailleuses de Brukman, se battent pour obtenir, comme dans le cas de Zanon en Patagonie, l'expropriation définitive de l'usine. Peu a peu, Brukman est devenue un symbole pour tous ceux qui luttent en Argentine. Deux fois deja, ils ont essaye d'expulser Brukman (mars 2002 et novembre 20029, deux fois de suite, la pression de tous les mouvements en lutte (assemblees populaires, mouvements piqueteros, travailleurs en lutte...) a empeche que se realise le delogement, et la police a du retroceder.

Aujord'hui, a a peine a dix metres de l'usine textile, la répression brutale s'est dechainée quand quatre ouvrieres ont traversé les barrieres qui, depuis plus de quatre jours, bloquent toute la zone. A 18 heures, la police fédérale s'est lancée dans une veritable course poursuite de tout manifestant, aboutissnat a l'arrestation de 120 personnes, et faisant des dizaines de blessés dans une opération de poursuites de tous les manifestants et ce, jusqu'a trente pates de maisons plus loin. Parmi les detenus, se trouvent des ouvrieres de Brukman et Zanon, des journalistes, femmes et mineurs d'age. Il n'a pas seulement s'agit de tirer des gaz lacrimogenes, de tirer des balles de gommes, de frapper mais aussi de tirer des balles de plomb, qui par chance n'ont tué personne. La répresion a continué jusqu' aux portes de la Faculte de psychologie ou 350 personnes s'etaient réfugiées, dans l'hopital ou ces derniers n'ont pas hésité a tirer des gaz lacrimogenes a l'interieur. Dans toutes les rues aux alentours, des barricades se sont montées pour se defendre comme chacun pouvait.

Dans un article precedent sur Brukman, j'avais donné pour titre "le gouvernement argentin joue avec le feu" signalant dans ce dernier, que la police fédérale disposait de balles de plomb, connues pour etre des cartouches rouges par tous ceux qui ont vu les images du meurtre en direct des deux piqueteros le 26 juin dernier. Preuves a l'appui, nous avons les photos des cartouges rouges vides qu'on trouve maintenant dans toutes les rigoles du quartier Once. Le gouvernement de Duhalde, direct responsable de la police federale, et le gouverenemt de Buenos Aires de Ibarra sont les directs responsables de cette journee de repression. Au cours de l'apres midi, interrogé sur le conflit de Brukman, au moment ou tous les mouvements confluaient pour suivre Brukman et Zanon jusqu'aux grillages, le porte parole du gouvernement Alfredo Attanasof s'est limité a dire que le conflit de Brukman etait du ressort de la justice, niant le fait que la police serait armée de balles de plomb. A moins d'une semaine du premier tour des elections presidentielles, le gouvernement de Duhalde veut mettre de l'ordre dans la maison pour laisser le champ libre au prochain president. Une mise en ordre qui se concretise deja depuis plusieurs semaines par l'arrestation de quatre "piqueteros", par une vague de delogements succesifs dans la ville de Buenos Aires. C'est ainsi que le gouvernement entend en terminer avec tous les mouvements issus du 19 et 20 decembre, traversés tous par le fait de prendre en main ce que l'Etat argentin a abandonné depuis longtemps aux appétits féroces du capital. Des prises de terre, des occupations d'usine a la construction dans les bidonvilles de barraques de mouvements de chomeurs jusqu'aux occupations des assemblees populaires, tout ce mouvement multiple est en prise depuis des semaines a ce que, depuis un moment comme Indymedia Argentine, nous qualifions de guerre de basse intensite, est devenue aujourd'hui une guerre ouverte ou le permis de tuer en toute impunite vient d'etre delivré.

Aujourd'hui, les ouvrieres de brukman ont reinvente un nouveau chant "vamos a volver" (nous revenons), et c'est ce que l'on va faire de nouveau demain armes de nos citrons.

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